Joe Biden l’avait assené, promis, juré des mois durant : le relèvement du plafond de la dette souveraine américaine n’était «pas négociable» et ne saurait faire l’objet de vulgaires transactions partisanes. Le risque était trop grand : rien moins qu’un défaut de paiement inédit des Etats-Unis, qui eut précipité un krach majeur de l’économie américaine et beaucoup d’autres à sa suite, sans doute dès les premiers jours de juin. La Maison Blanche n’a pourtant fait que cela ces dernières semaines, négocier, et un communiqué présidentiel dimanche a rappelé combien l’accord auquel sont parvenus in extremis ce week-end l’exécutif démocrate et le «speaker» Kevin McCarthy, chef de la majorité républicaine à la Chambre des représentants, était bien avant tout le fruit d’un «compromis». «Ça signifie que chacun n’obtient pas tout ce qu’il veut. Cela va avec la responsabilité de gouverner», a statué Biden, tout en se félicitant que la teneur du deal permette à la fois
Analyse
Plafond de la dette américaine : qui sont les gagnants et perdants du deal de Joe Biden avec les républicains ?
Réservé aux abonnés
Alors que le Congrès doit se prononcer ce mercredi 31 mai sur l’accord permettant à l’économie américaine d’éviter le désastre du défaut de paiement, le président se refuse à pavoiser. Il devrait toutefois sortir de la crise autrement plus renforcé que le leader conservateur Kevin McCarthy.
Joe Biden prononce un discours après l'accord trouvé sur la dette américaine avec Kevin McCarthy. (Anna Rose Layden/Getty Images. AFP)
Publié le 31/05/2023 à 7h30
Dans la même rubrique
Les plus lus