Le bouillant président du Salvador n’aura plus besoin d’investir le Parlement avec des hommes armés pour forcer les députés à voter ses lois, comme il l’avait fait il y a un an. Dimanche, le parti créé par Nayib Bukele, Nuevas Ideas (Nouvelles Idées), a remporté les élections législatives par un véritable raz-de-marée. Les sondages, puis les premières projections (les résultats définitifs sont attendus dans le courant de la semaine), le créditaient d’environ 65% des suffrages, de quoi détenir à l’assemblée monocamérale de 84 membres. Et de s’offrir la majorité, voire la majorité qualifiée des deux tiers, nécessaire pour adopter des réformes constitutionnelles.
L’homme de 39 ans, qu’on surnomme «le président millenial», devrait ainsi pouvoir se passer d’un pacte avec la Grande alliance pour l’unité nationale (Gana, centre droit), son ancienne formation, qui continue à se présenter comme «le parti du Président» et à utiliser son image sur ses affiches. Encore une particularité de ce pays d’Amérique centrale de 6,5 millions d’habitants (et 2,5 millions d’expatriés, en majorité aux Etats-Unis) : deux forces politiques se réclament du même dirigeant.
Vendeur de motos japonaises
Nayib Bukele, fils d’un commerçant d’origine palestinienne, parachève ainsi son œuvre de remodelage du paysage politique, deux ans après