«Vengeance», «pouvoir», «dictature»… Ces mots, privilégiés par un millier d’électeurs américains lorsqu’ils sont invités, dix mois et quelques jours avant le scrutin présidentiel 2024, à résumer les promesses d’un deuxième mandat de Donald Trump, plongeraient certainement tout autre candidat dans l’embarras. Pas l’ancien président : dans une publication sur son réseau Truth Social, il a repris aussitôt le nuage de mots résultant de ce sondage réalisé pour le Daily Mail, fièrement arboré comme la revendication de ce projet de despotisme revanchard qui est bien le sien, assumé comme tel, et dont le message passe donc manifestement bien.
Large favori pour représenter une fois encore le parti républicain, l’ancien chef d’Etat déchu en 2020 a passé le restant de sa fin d’année à vociférer en ligne contre ses adversaires politiques, les procureurs et juges à ses trousses, les «fake news medias», Obamacare ou encore les voitures électriques – notamment dans une salve du 25 décembre conclue du retentissant «QU’ILS POURRISSENT EN ENFER. ET ENCORE JOYEUX NOËL !» C’est en ces termes que sa campagne a marqué, sous le signe de l’esprit de fêtes, un bref hiatus dans une série de meetings hautement inflammatoires, scandés des mêmes «Make America Great Again» qu’en 2016, mais en ré