Menu
Libération
Etats-Unis

Pour 2024, Donald Trump ne cache pas ses résolutions d’aspirant «dictateur»

Article réservé aux abonnés
Large favori pour représenter les républicains lors de la présidentielle de novembre, l’ex-chef d’Etat promet, en cas de second mandat, un régime à la tonalité fascisante et despotique. Déchu en 2020, il compte prendre sa revanche, notamment en restreignant le rôle du Congrès et en poursuivant Joe Biden en justice.
Donald Trump après avoir pris la parole lors d'un meeting à Waterloo, dans l'Iowa, le 19 décembre 2023. (Charlie Neibergall/AP)
par Julien Gester, correspondant à New York
publié le 29 décembre 2023 à 19h25

«Vengeance», «pouvoir», «dictature»… Ces mots, privilégiés par un millier d’électeurs américains lorsqu’ils sont invités, dix mois et quelques jours avant le scrutin présidentiel 2024, à résumer les promesses d’un deuxième mandat de Donald Trump, plongeraient certainement tout autre candidat dans l’embarras. Pas l’ancien président : dans une publication sur son réseau Truth Social, il a repris aussitôt le nuage de mots résultant de ce sondage réalisé pour le Daily Mail, fièrement arboré comme la revendication de ce projet de despotisme revanchard qui est bien le sien, assumé comme tel, et dont le message passe donc manifestement bien.

Large favori pour représenter une fois encore le parti républicain, l’ancien chef d’Etat déchu en 2020 a passé le restant de sa fin d’année à vociférer en ligne contre ses adversaires politiques, les procureurs et juges à ses trousses, les «fake news medias», Obamacare ou encore les voitures électriques – notamment dans une salve du 25 décembre conclue du retentissant «QU’ILS POURRISSENT EN ENFER. ET ENCORE JOYEUX NOËL !» C’est en ces termes que sa campagne a marqué, sous le signe de l’esprit de fêtes, un bref hiatus dans une série de meetings hautement inflammatoires, scandés des mêmes «Make America Great Again» qu’en 2016, mais en ré