En avril, Donald Trump avait invité à dîner une vingtaine de dirigeants et de lobbyistes du secteur des énergies fossiles à son club privé de Mar-a-Lago. Parmi eux, selon le Washington Post qui avait révélé l’existence de cette soirée (et son menu, des steaks), des cadres du géant pétrolier ExxonMobil, du spécialiste de l’extraction de gaz dans le bassin des Appalaches EQT Corporation, ou de l’American Petroleum Institute (API), principal groupe de pression de l’industrie – qui avait fait campagne en 2018, avec succès, pour déréguler les standards d’émission de méthane issus du pétrole et du gaz. Ce soir-là, Trump avait affirmé à ses convives qu’en échange d’un milliard de dollars de dons à sa campagne, il détricoterait les régulations et autres avancées du programme climatique de son prédécesseur démocrate Joe Biden, s’il regagnait la Maison Blanche. «Une affaire», aurait assuré l’alors candidat républicain. L’événement était organisé par le milliardaire Harold Hamm, fondateur de Continental Resources. Le magnat, un pionnier de l’extraction du pétrole de schiste, façonne depuis des années la politique énergétique du Grand Old Party.
«Nous avons plus d’or liquide que n’importe quel pays au monde, plus que l’Arabie Saoudite», n’a