Les Haïtiens en partance pour le Nicaragua sont bloqués au sol depuis le lundi 30 octobre. Après plus de deux mois de multiplication des vols charters entre Port-au-Prince et Managua, le gouvernement haïtien a annoncé leur suspension «temporaire et non définitive». Décision prise officiellement afin d’envisager une «une meilleure organisation des vols», comme l’a expliqué Laurent Joseph Dumas, directeur de l’office national de l’aviation civile d’Haïti. Une lourde peine pour tous ceux déterminés à fuir la violence et la pauvreté de leur pays. Le Nicaragua, dirigé d’une main de fer par le couple Ortega, ne requiert pas de visa particulier. Le pays est devenu de fait une passerelle pour les migrants qui souhaitent atteindre les Etats-Unis.
Ces vols ont débuté en août. De sept par jour au départ, on en comptait une quinzaine en partance de l’aéroport Toussaint-Louverture avant leur suspension. Leur légalité posait question alors qu’ils étaient organisés en dehors des lignes à horaires réguliers, Ils ne respectaient pas tous «les paramètres exigés par l’aéroport et les principes internationaux», explique