«Nos cœurs sont brisés mais notre détermination est sans faille» : les mots douloureux de Joe Biden, invoquant mardi 10 octobre la meurtrissure de ses propres deuils depuis la Maison Blanche, ont été salués depuis par de nombreuses voix israéliennes, dont l’ex-ambassadeur aux Etats-Unis Michael Oren, comme un discours de solidarité parmi les plus passionnés et empathiques jamais prononcés par un président américain à destination de l’Etat hébreu. Dénonçant les «atrocités» d’une attaque dépourvue «de justification ou d’excuse», Biden a réitéré la promesse d’un soutien indéfectible «aux juifs et à l’Etat démocratique d’Israël». Un soutien qui n’est tempéré pour l’heure d’aucun appel à la retenue dans la riposte à une opération du Hamas qualifiée de «mal à l’état pur», et dont il a voulu rappeler que les auteurs «ne se battent pas pour le droit des Palestiniens à la dignité et l’autodétermination», «se servent des civils palestiniens comme de boucliers humains» et «n’ont aucune considération pour qui paie le prix» de leurs exactions. Le bilan du département d’Etat s’établit désormais à 22 citoyens américains décédés parmi les milliers de victimes israéliennes et palestiniennes, et une vingtaine de disparus dont plusieurs feraient partie des otages.