Joe Biden n’a pas fait dans la demi-mesure. Lors d’une conférence de presse en marge de sa visite en Suède, ce jeudi 13 juillet, le président américain a affirmé que son homologue russe, Vladimir Poutine, «a déjà perdu la guerre» en Ukraine et a dit s’attendre à ce que la contre-offensive ukrainienne pousse Moscou à négocier. «Il n’y a pas de possibilité pour [Poutine] de gagner la guerre en Ukraine», a déclaré le président américain, pour qui la guerre ne durera pas plusieurs années.
Malgré le peu de progrès de la contre-offensive ukrainienne sur le front, le président américain s’est dit convaincu que celle-ci mènerait à une demande de négociations de la part de Moscou. «J’espère, et c’est mon attente, que l’Ukraine fera des progrès significatifs dans son offensive et que cela débouchera sur un règlement négocié à un moment ou à un autre», a-t-il affirmé.
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Face à la déception affichée par le président ukrainien Zelensky de ne pas avoir de calendrier précis pour l’adhésion de son pays à l’Otan lors du sommet de l’alliance mardi et mercredi à Vilnius, Joe Biden a réitéré la promesse américaine d’une adhésion. «La question n’est pas de savoir s’ils doivent ou non adhérer à l’Otan, [mais] quand ils pourront adhérer, et ils adhéreront à l’Otan», a affirmé le locataire de la Maison-Blanche. La Russie a répondu ce jeudi par des frappes aériennes et une menace «nucléaire» au soutien affiché de l’Otan à l’Ukraine à Vilnius.
«Si j’étais lui, je ferais attention à ce que je mange»
«Je ne crois pas qu’il y ait une réelle perspective […] que Poutine utilise l’arme nucléaire. Non seulement l’Occident, mais aussi la Chine et le reste du monde ont dit : “N’allez pas sur ce terrain-là”», a balayé Joe Biden, au côté du président finlandais, Sauli Niinistö.
Interrogé sur la situation en Russie et sur la mutinerie avortée du groupe Wagner, le président a aussi ironisé sur les risques d’élimination du chef du groupe paramilitaire, Evgueni Prigojine, jugeant qu’il devrait faire attention à ne pas se faire empoisonner par le régime de Moscou : «Dieu seul sait ce qu’il va faire. Je ne suis même pas sûr où il est et quels contacts il a. Si j’étais lui, je ferais attention à ce que je mange. Je surveillerais le menu.»
Enfin, le président américain s’est aussi dit déterminé à faire «tout son possible» pour libérer le journaliste américain Evan Gershkovich, correspondant du Wall Street Journal emprisonné depuis plus de cent jours en Russie, y compris via un «échange de prisonniers».