Un tournant. Le «jour le plus sombre de la présidence de Joe Biden», selon la presse américaine qui qualifie ainsi le 26 août, sept mois seulement après l’arrivée du démocrate à la Maison Blanche. Alors que Washington menait déjà un périlleux et controversé retrait d’Afghanistan, les Etats-Unis subissent de plein fouet un nouveau revers dans le pays. A quelques jours du vingtième anniversaire des attentats du 11 Septembre, le double attentat-suicide perpétré par la branche afghane de l’Etat islamique à l’aéroport de Kaboul, jeudi, a coûté la vie à au moins 180 personnes, dont treize soldats américains (selon des sources locales auprès du New York Times). Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière contre les forces du Pentagone déployées en Afghanistan depuis dix ans. Et le péril d’une nouvelle explosion subsiste. Vendredi, le Pentagone assurait que l’opération d’évacuation, qui vire à la débâcle, faisait face à des «menaces précises et crédibles».
Le chef de l’Etat avait pourtant justifié sa décision de mettre fin à la plus longue guerre des Etats-Unis pour ne plus sacrifier de vies américaines. Après les explosions, Joe Biden est apparu devant la presse la voix rauq