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Libération
Décryptage

Pourquoi Donald Trump parle-t-il de jeter Barack Obama en prison pour «trahison» ?

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Contesté comme jamais par sa base, qui réclame des révélations dans l’affaire Epstein, le Président s’engage ces jours-ci dans une surenchère de diversions conspirationnistes en accusant ses prédécesseurs d’avoir fomenté «un putsch» contre lui.
Donald Trump regarde le portrait de l'ancien président américain Barack Obama à l'arrière-plan, à la Maison Blanche à Washington, Etats-Unis, le 26 juin 2025. (Nathan Howard/REUTERS)
par Julien Gester, correspondant à New York
publié le 23 juillet 2025 à 11h07

C’est, littéralement, du jamais-vu : un Barack Obama et un Donald Trump aux traits rajeunis se tiennent assis côte à côte dans le Bureau ovale, quand le YMCA des Village People retentit, accompagnant l’entrée en scène de deux agents du FBI. Ceux-là mettent soudain l’ancien président démocrate à genoux, et lui passent les menottes, sous le regard d’un Trump parfaitement hilare. S’ensuivront des vues d’Obama derrière les barreaux d’un pénitencier, accoutré d’une combinaison orange de détenu.

La séquence a la tonalité grotesco-visqueuse du rêve, d’un fantasme ou d’une hallucination en très basse définition. Et c’est précisément ce qu’elle est : relayée dimanche 20 juillet par Donald Trump sur son réseau Truth Social, elle a manifestement été générée par une intelligence artificielle à partir de la captation de l’authentique entrevue des hommes le 20 novembre 2016 – quand l’un était encore président, et l’autre son futur successeur tout juste élu, reçu à la Maison Blanche au nom du respect de vieilles obligations protocolaires que lui bazarderait après sa défaite jamais admise contre Joe Biden quatre ans plus tard.

Mais qu’est-ce que c’est que ce truc ? On retrouve là l’absence à peu près totale de filtre de l’actuel président, son affranchissement coutumier de toutes normes, son goût revendiqué des alternative facts – désormais alimenté par les possibilités des deepfakes et de l’IA générative… Mais par-delà tout cela, cette publication traduit à la fois la grande fi