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Libération
Fièvre sur la fève

Pourquoi les prix mondiaux du café arabica sont en train de flamber

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Due notamment à une sécheresse historique au Brésil, la peur d’une pénurie, la spéculation, et les incertitudes liées à un changement législatif en Europe ou au futur bras de fer commercial promis par Trump, la hausse des cours devrait bientôt se répercuter sur le consommateur.
Les contrats à terme sur cette variété aux grains plus doux, plus chers et de qualité supérieure, ont atteint 3,23 dollars la livre (environ 450 grammes) à New York. Un record depuis 1977. (Stephanie Lecocq/REUTERS)
publié le 5 décembre 2024 à 8h24

Après le robusta, c’est au tour de l’arabica de voir ses cours flamber : le café a atteint fin novembre son niveau le plus élevé en près d’un demi-siècle. Les contrats à terme sur cette variété aux grains plus doux, plus chers et de qualité supérieure, ont atteint 3,23 dollars la livre (environ 450 grammes) à New York. Un record depuis 1977, et une augmentation de près de 70 % en un an. Ils sont ces jours-ci redescendus à 3 dollars la livre, ce qui reste plus du double d’il y a un an. Quant aux contrats à terme pour les fèves robusta, variété moins coûteuse utilisée dans le café instantané et certains mélanges d’expresso, et cotée à Londres, ils ont atteint 5 507 dollars la tonne. Un record historique.

Selon les négociants, cette fièvre sur les marchés du café vient des torréfacteurs – les acheteurs commerciaux qui achètent en gros et transforment les grains pour la consommation – qui cherchent ces derniers jours à sécuriser leurs approvisionnements. Ceux-ci craignent en effet une pénurie de l’offre, en raison d’inquiétudes autour de la future récolte au Brésil, plus gros producteur mondial de café, et des incertitudes du marché quant à l’impact d’une nouvelle loi de l’Union européenne sur la déforestation. Certains agriculteurs brésiliens auraient également retardé les livraisons de la récolte de cette année, dans l’espoir