Che Weeks avait «besoin de ça». Des slogans, des cris de rage, de la cohésion. Même s’il n’y a pas grand monde ce samedi à Washington, «c’est déjà ça», assure la quadragénaire derrière ses lunettes violettes. Quelques centaines de personnes pour exprimer une première fois leur colère après la réélection, mardi 5 novembre, de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis. «J’avais l’impression d’étouffer à force de ressasser mon amertume, mon incompréhension, dit-elle. Et là, de voir d’autres gens comme moi, de me dire qu’on va pouvoir se battre ensemble, ça fait du bien, ça donne un peu d’espoir.»
Elle participe fièrement au retour de la Women’s March, dont la genèse remonte au 21 janvier 2017 – au lendemain de la première investiture de Donald Trump –, lorsque 200 000 personnes, essentiellement des femmes, avaient manifesté dans ces mêmes rues. Presque huit ans après l’arrivée inattendue du milliardaire à la Maison Blanche, son retour tonitruant – il obtient a priori