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Stratégie

Présence américaine au Moyen-Orient : «Il s’en faut de peu pour que tout devienne incontrôlable»

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Guerre au Proche-Orientdossier
Deux experts de la politique étrangère des Etats-Unis analysent la récente riposte de Washington à la mort de trois soldats américains en Jordanie. Entre nécessaire dissuasion et crainte d’une périlleuse escalade.
Un bâtiment détruit par une frappe aérienne américaine à Al-Qaïm, en Irak, le 3 février 2024. (REUTERS)
par Julien Gester, correspondant à New York
publié le 11 février 2024 à 8h23

«Nous répondrons», avait promis Joe Biden après la mort le 28 janvier de trois soldats américains en Jordanie, frappés par une attaque de drone contre une base des Etats-Unis. Et cette réplique s’est déployée depuis de jour en jour contre des groupes pro-iraniens en Irak, en Syrie et au Yémen, sur une ligne de crête étroite, soucieuse de manifester sa puissance sans accroître l’embrasement en frappant directement l’Iran, comme le réclamaient certaines voix depuis les rangs de la droite américaine.

Pour déchiffrer les contours et nuances des options retenues par la Maison Blanche, Libération a questionné deux experts, dont les lectures depuis Washington divergent parfois mais s’avèrent souvent complémentaires. Ancien membre des administrations Clinton et Obama, Charles Kupchan enseigne aujourd’hui les relations internationales à l’université de Georgetown et est associé au centre de réflexion Council on Foreign Relations. Kelly Grieco étudie notamment la stratégie et les alliances militaires américaines au sein du Stimson Center.

Comment jugez-vous le choix de la stratégie de riposte a