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Analyse

Donald Trump réélu président par une Amérique nostalgique

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Élections américaines de 2024dossier
Le candidat républicain de 78 ans est réélu pour un second mandat à la Maison Blanche : le «plus grand come-back de l’histoire», selon les mots de son futur vice-président, J.D. Vance.
Donald Trump en meeting à Pittsburgh, en Pennsylvanie, lundi 4 novembre 2024. (Evan Vucci/AP)
par Julien Gester, correspondant aux Etats-Unis
publié le 6 novembre 2024 à 11h27

Tous les électeurs croisés devant les bureaux de vote mardi 5 novembre n’avaient qu’un même mot d’ordre à la bouche : «Tourner la page.» Mais tous n’aspiraient pas à le faire dans le même sens. Face à l’opportunité d’élire à sa tête pour la première fois une femme, le reflet de son identité métissée et l’incarnation d’une nouvelle génération, l’Amérique s’est ruée en masse aux urnes pour dire «non merci», choisir la marche arrière et rappeler son ex à la Maison Blanche : Donald Trump est élu 47e président des Etats-Unis, huit ans après en être devenu le 45e et quatre ans après en avoir été déchu, alors battu dans les urnes, bien que refusant de s’avouer jamais vaincu.

Malgré tout, malgré le bilan chaotique qui lui avait valu sa défaite de 2020 ; la violence inouïe, la noirceur, la grossièreté et la xénophobie à nu de sa campagne ; son casier judiciaire, son passif d’agresseur sexuel et d’escroc, ou ses faits d’armes insurrectionnels… Malgré aussi son grand âge, à 78 ans, qui ferait de lui, s’il va au terme d’un mandat qu’il promet celui d’un «nouvel âge d’or américain», le président le plus vieux de l’histoire des Etats-Unis. Le 6 janvier 2025, quatre ans jour pour jour après que Donald Trump a déchaîné ses fanatiques dans une tentative de coup d’Etat contre les institutions démocratiques de son pays, l’actuelle vice-présidente aura la tâche cruelle (et symbolique) de certifier au Sénat la réélection triomphale du même Trump à la tête des Etats-Unis.

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