«Regardez cette carte sinistre, écrit Aaron Rupar sur son compte X jeudi matin. On s’est absolument fait botter le cul.» L’internaute démocrate, frénétique commentateur sur le site de gauche Public Notice, est l’un parmi des dizaines de compagnons d’infortune à se livrer à l’autopsie des espoirs du camp de Kamala Harris. Mais il avait commencé dès le soir des élections mardi, convenant peu après les premières estimations que «si Trump gagne, on accusera l’ingérence des Russes dans les campagnes de Harris et Biden. C’est de bonne guerre. Mais nous devons garder les yeux ouverts et admettre qu’une grande part de l’Amérique aime ce que Trump propose : la transphobie, les expulsions massives d’immigrants. Il a fait campagne sur ces thèmes. Et nous y voilà.»
Réaliste. Si les dernières cartes électorales confirment que la candidate démocrate a perdu les sept Etats pivots donnés en ballottage cette année, le constat est plus grave encore. Hormis dans l’Etat de Washington, Trump a gagné du terrain partout depuis 2020, autant dans les Etats acquis de longue date aux r