Certains démocrates s’étaient aventurés à rêver à une primaire express en cas de retrait de la candidature de Joe Biden à sa réélection. Celle-ci aura bien eu lieu, mais sous la forme en effet éclair d’un sprint solitaire, une échappée irrattrapable aussitôt lancée, qui n’aura pas même laissé le temps à la concurrence d’enfiler un short. Il n’y a de fait jamais eu match : à l’évidence, Kamala Harris était bien «prête», comme elle l’assurait depuis toujours, et les esprits s’étaient aussi faits à l’idée de sa prise de relais.
Dès la soirée du lundi 22 juillet, le lendemain de son entrée en lice pour succéder au chef d’Etat sortant, la vice-présidente s’est donc assurée de remporter l’investiture démocrate en obtenant Etat par Etat la promesse de ralliement d’une majorité des quelque 4 000 délégués invités à se prononcer à l’issue des primaires – un processus dont Biden était sorti vainqueur au printemps, lui aussi sans grande opposition, avant de finalement rendre dimanche 21 juillet leur liberté à ceux censés le confirmer comme le candidat du parti d’ici à la convention démo