Des ailes ont poussé dans le dos de Kamala Harris, et avec elle, c’est tout le Parti démocrate qui ne touche plus terre. Depuis que Joe Biden a jeté l’éponge il y a un mois, et que sa vice-présidente s’est imposée comme la candidate du parti pour faire face à Donald Trump, le ciel jusqu’alors encombré de la campagne pour la présidentielle de novembre s’est rapidement dégagé. Soutiens puissants, sondages favorables, records de levées de fonds – près de 500 millions de dollars (448 millions d’euros) en un mois, une manne financière inédite, à la mesure de l’enthousiasme des donateurs –, les raisons de se réjouir ne manquent pas au plus ancien parti politique actif au monde.
Le spectacle que donne à voir la convention démocrate, qui se tient ces jours-ci à Chicago, est à l’avenant. Les travées de l’United Center, d’habitude parcourues par les supporteurs des Chicago Bulls, voient défiler une foule souriante, ravie, souvent costumée – un chapeau en forme de morceau de fromage pour les délégués du Wisconsin ; d’épi de maïs pour l’Iowa. Multiculturelle et mu