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Etats-Unis

Présidentielle américaine : la communication de Kamala Harris «s’efforce de rétrécir Trump»

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Élections américaines de 2024dossier
Sur les réseaux sociaux, dans ses communiqués ou ses clips de campagne, la campagne de la démocrate se fait beaucoup plus incisive, ironique et moqueuse que celle de Joe Biden. Quitte à emprunter, parfois, aux méthodes du camp d’en face.
«Attrapez-le par le bulletin» : un panneau électoral sur une pelouse de Berkley (dans le swing state du Michigan), fait référence à la phrase «Grab them by the pussy» prononcée par Donald Trump avant son élection en 2016. (Emily Elconin/REUTERS)
publié le 7 septembre 2024 à 14h22

Avec l’abandon de Joe Biden dans la course à la présidentielle américaine, ce n’est pas seulement le nom qui a changé sur le ticket démocrate. Mais toute une stratégie de communication politique, qui se dévoile depuis l’entrée en lice de sa vice-présidente Kamala Harris, il y a six semaines – à l’inverse du programme de la candidate démocrate, qui reste encore largement à définir. Sur les réseaux sociaux, dans ses communiqués ou ses clips de campagne, l’équipe de la candidate se fait beaucoup plus incisive voire agressive, ironique et moqueuse, que celle du président sortant. Quitte à emprunter, parfois, aux méthodes du camp d’en face, entre les attaques ad hominem, le patriotisme et les hyperboles.

«Negative campaigning»

Libéré des critiques contre le président sortant, ses faiblesses, ses incohérences et son grand âge, le camp démocrate lâche ses coups. Assumant une stratégie de «negative campaigning» qu’il ne pouvait se permettre quand tout le pays pontifiait sur le supposé déclin cognitif de Joe Biden. Le colistier de Harris, Tim Walz, a lancé l’offensive, en jugeant que Donald Trump et J.D. Vance, son candidat à la vice-présidence, étaient «weird» – bizarre. Un qualificatif en apparence assez inoffensif, mais inhabituel, quand Joe Biden choisissait d’appuyer non sur la personnalité de son adversaire, mais sur la «menace» qu’il faisait planer sur la nation.

«Biden s’est efforcé de faire de l’élection une question de démocratie, en insistant sur les actions de Trump le 6 j