Le tirage au sort a parlé : lors du premier débat de la présidentielle américaine 2024, attendu jeudi 27 juin comme un épisode décisif de la campagne en cours, Joe Biden se tiendra à droite de l’écran, Donald Trump à gauche, et au milieu trônera une absence : celle de Robert F. Kennedy Jr, pas invité, pas content du tout, et de fait vent debout contre une «exclusion» qu’il dénonce comme «antidémocratique, antiaméricaine, et lâche» de la part de ses deux rivaux. Cela, alors même que les Américains n’aspireraient, selon lui, qu’à tout ce qu’il incarne : «Un leader indépendant qui brisera le duopole du bipartisme, [et] un président qui sache réparer les fractures, restaurer la classe moyenne, démanteler la machine guerrière et mettre un terme à l’épidémie de maladies chroniques.»
Toutes choses que RFK Jr se fait fort d’accomplir, en sa qualité de troisième homme déterminé à peser sur le scrutin comme aucun autre candidat indépendant depuis des décennies. Las, sa campagne n’a pas su remplir les prérequis fixés par la chaîne CNN, organisatrice du débat. Il lui aura manqué un quatrième sondage réalisé par un institut majeur qui le créditerait de plus de 15% des intentions de vote, et surtout la validation des signatures recueillies pour acter sa candidature dans suffisamment d’Etats pour être en mesure de remporter l’élection – lui vantait que c’était le cas depuis des semaines, sans le démontrer formellement.
Troubles mentaux
Angle mort du débat – il a promis d’engager divers r