Et puis la campagne a commencé. Alors le timbre de la candidate s’est fait plus grave et son accent plus populaire. Elle a ainsi adopté la stature présidentielle propre au sortant Andrés Manuel López Obrador (Amlo), mais a perdu son image de maire spontanée, moderne et solaire. Claudia Sheinbaum devrait devenir la première présidente du Mexique au terme des élections fédérales de dimanche. Cette multidiplômée, maire de gauche d’une des plus grandes capitales du monde, devra gérer un pays de 129 millions d’habitants rongé par la violence des cartels et la corruption. Un symbole fort dans un territoire déchiré par un machisme létal.
Reportage
Samedi dernier, à Cuernavaca, à deux heures au sud de Mexico, elle a réaffirmé son allégeance à son mentor aux 60 % d’opinions favorables, alors que se joue le sprint final d’une campagne marquée par son duel avec une autre femme, la candidate de droite Xóchitl Gálvez, qui cumule 20 p