«Le peso ne vaut même pas un excrément !» Javier Milei, candidat anarco-capitaliste à la présidentielle argentine, raffole de cette punchline. Il l’éructe depuis des années, alors qu’il n’était encore qu’un économiste ultralibéral, invité permanent des plateaux télé qu’il galvanisait de son style incendiaire. Le propos est violent, vulgaire, mais reflète une certaine réalité. Les Argentins n’ont pas confiance en leur monnaie, historiquement très volatile. Et encore moins actuellement : en un an, sa valeur a été divisée par trois. Et la chute vertigineuse s’accélère par brusques à-coups alors que se rapproche l’échéance électorale du premier tour et que grandit l’incertitude liée à une possible victoire de Javier Milei. Cette décadence sans fin du peso alimente une inflation qui bat chaque mois ses propres records : 12,4% pour le seul mois de septembre, la plus haute depuis trente-deux ans. En octobre, sans doute plus encore.
«On met