«A partir de lundi, tous à La Paz. Assez ! Nous allons nous faire respecter de ce gouvernement.» Ce dimanche 1er juin, Evo Morales avait appelé ses soutiens à descendre dans la rue. Président de la Bolivie de 2006 à 2019, le fondateur du Parti de gauche MAS (Mouvement pour le socialisme), entend briguer un quatrième mandat, mais deux obstacles majeurs lui barrent la route. D’abord, le Tribunal suprême de justice (l’équivalent du Conseil constitutionnel) qui a jugé contraire à la Constitution le cumul de plus de deux mandats. Ensuite, l’absence de soutien officiel d’un parti politique, nécessaire en Bolivie pour candidater à la présidence.
«Les mobilisations vont s’intensifier sur tout le territoire», a averti Pedro Llanque, dirigeant paysan proche de Evo Morales, lors d