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Etats-Unis

«Pro-life», le sermon d’hypocrite de la droite américaine

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Justifiant leur croisade anti-avortement par une défense acharnée de «la vie», les ultra-conservateurs chrétiens s’opposent pourtant systématiquement à toute mesure qui améliorerait le quotidien des familles, notamment les plus précaires, maintenant le pays dans un état de décrépitude sociale.
Des militants pro et anti-avortement devant la Cour suprême, mardi à Washington. (Brendan Smialowski/AFP)
publié le 5 mai 2022 à 19h31

La décision imminente de la Cour suprême américaine de revenir sur l’arrêt «Roe v. Wade», qui protège le droit à l’avortement au niveau national depuis 1973, génère d’innombrables questions. D’insondables colères. Et se prête à de multiples analyses. Que faut-il y voir ? Assurément un bond en arrière sociétal aux conséquences humaines dévastatrices. Cette gifle réactionnaire placera bientôt les Etats-Unis à la pointe d’un quatuor peu enviable de nations – avec la Pologne, le Nicaragua et le Salvador – ayant significativement restreint l’accès à l’avortement depuis 1994.

Si elle est confirmée d’ici fin juin, ce dont rien aujourd’hui ne permet malheureusement de douter, cette décision, permise par les trois juges ultraconservateurs nommés par Trump (Neil Gorsuch, Brett Kavanaugh et Amy Coney Barrett) confirmera en outre l’anachronisme de la Cour suprême et son déficit croissant