L’anecdote est rapportée par le New York Times, dans un long portrait que lui a consacré le quotidien américain au début de l’été. Quelques semaines avant les attaques terroristes du 7 Octobre, Amos Hochstein, l’un des conseillers à la sécurité nationale de Joe Biden, a visité les ruines antiques de Baalbek, dans l’est du Liban, zone connue pour être un bastion du Hezbollah.
Pantalon blanc, polo bleu marine, lunettes de soleil sur le front, l’homme – surnommé par le journal new-yorkais le «pompier diplomatique» du président – déambule sans agent de sécurité parmi les constructions colossales de l’ancienne cité romaine. A distance, plusieurs hommes musclés en tee-shirts noirs le surveillent. «Des miliciens présumés du Hezbollah», avance le quotidien américain. Ils en portent en tout cas la tenue.
Si ce voyage, qui a fait les choux gras des médias libanais, étonne tant, c’est parce qu’Amos Hochstein, 51 ans, de confession juive, est né à Jérusalem de parents américains. Il a servi au sein de Tsahal, mais n’a plus la nationalité israélienne et vit aux Etats-Unis depuis les années 1990. Sa présence, tolérée par le Hezbollah dans un de ses fiefs, témoigne d’une rar