Les courbes se sont brièvement croisées pour la première fois mercredi 3 juillet : soudain, ce n’était plus en Joe Biden que les marchés de paris en ligne voyaient le démocrate le plus susceptible d’être reconduit à la Maison Blanche en novembre pour quatre ans, mais sa vice-présidente Kamala Harris – à supposer que celle-ci devienne d’ici-là officiellement prétendante à la succession de son actuel patron. A quatre mois et un jour du scrutin, Biden, 81 ans, peut-il encore s’accrocher à sa candidature avec assez de ténacité et de force pour surmonter l’intense houle d’agitation médiatico-politique causée par son calamiteux débat face à Donald Trump la semaine passée ? Surtout, peut-il encore l’emporter ?
Lors d’une adresse téléphonique à ses équipes de campagne mercredi après-midi, le Président a seriné qu’il demeurait confiant et décidé : «Permettez-moi de le dire aussi clairement que possible et aussi simplement que possible : je suis le candidat du Parti démocrate. Personne ne me poussera à lâcher. Je ne pars pas. Je suis dans cette campagne jusqu’au bout, et on va gagner parce que nous gagnons toujours quand les démocrates s’unissent.»