L’ironie de sa dernière publication Facebook est cruelle. Voilà un mois que Nohemi Gonzalez vit à Paris. L’Américaine de 23 ans a traversé pour la première fois l’Atlantique pour suivre des cours dans l’école de design Strate, à Sèvres (Hauts-de-Seine). Et elle rencontre quelques embûches dans son apprentissage de la modélisation 3D. Réduite à suivre des tutos de programmation en ligne, elle plaisante sur son profil : «#YouTubeIsMyBFF». Soit «YouTube est mon meilleur ami». Un meilleur ami qui est désormais accusé par sa famille d’avoir précipité sa mort, survenue le 13 novembre 2015 au bar le Carillon (Paris Xe). (1)
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Car pendant que, de son côté, l’étudiante venue de Californie errait sur YouTube, l’Etat islamique (EI) inondait la plateforme de vidéos d’exécutions, recrutait via Facebook et multipliait sur Twitter les incitations aux actes terroristes. Pour les proches de Nohemi, aucun doute, cette propagande a pesé sur les décisions du commando qui a fait 131 morts, parmi lesquels l’étudiante. Après le procès de cet attentat en France, c’est outre-Atlantique qu’une autre facette de l’affaire est jugée.
La Cour suprême des Etats-Unis a accepté de se pencher sur le dossier des Gonzalez. Ainsi que sur celui de Nawras Alassaf, un Jordanien mort en 2017 lors d’un attentat de l’EI dans une discothèque à Istanbul, qui a fait 39 vic