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Retour du gaz russe en Europe : une hypothèse dans les tuyaux

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Guerre entre l'Ukraine et la Russiedossier
Le rapprochement russo-américain alimente les spéculations sur une levée des sanctions contre les hydrocarbures russes. Cette potentielle aubaine pour Moscou reste toutefois très incertaine.
Des canalisations destinées au gazoduc Nord Stream 2 dans le port allemand de Mukran, sur la mer Baltique, en septembre 2022. (Fabian Bimmer/Reuters)
publié le 20 mars 2025 à 19h34

Début mars, le vénérable et très informé quotidien économique britannique Financial Times révélait qu’un ancien espion allemand et ami de Vladimir Poutine s’activait en coulisses, notamment auprès de l’administration Trump, pour tenter de redémarrer le gazoduc Nord Stream 2. «Une initiative autrefois impensable qui montre l’ampleur du rapprochement de Donald Trump avec Moscou», insistait le FT.

Le projet serait mené par Matthias Warnig, un ancien officier de la Stasi qui, jusqu’en 2023, a dirigé la société-mère de Nord Stream 2 pour le compte de Gazprom, le géant public du gaz qui sert de tiroir-caisse au Kremlin. Sous le coup de sanctions américaines du fait de ses affaires avec la Russie, Warnig, natif d’Allemagne de l’Est, est considéré comme l’un des Occidentaux les plus proches de Vladimir Poutine. Selon le FT, il aurait pris langue avec des hommes d’affaires américains pour faire le trait d’union avec la Maison Blanche et tenter de placer la relance du tuyau, le seul qui n’a pas été endommagé