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Récit

Révérences à Trump, scandale turc et coloscopie secrète : la dérive d’Eric Adams, maire de New York inculpé pour corruption

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Élections américaines de 2024dossier
De sa visite à Mar-a-Lago à ses absences nébuleuses, l’édile démocrate semble prêt à tous les reniements, à contre-courant de son parti, afin d’obtenir une amnistie présidentielle. Il encourt quarante-cinq ans de prison lors de son procès en avril.
Le maire de New York, Eric Adams, le 30 janvier lors d'un événement à Manhattan. (Adam D Gray/Reuters)
par Julien Gester, correspondant à New York
publié le 8 février 2025 à 15h55

Aussitôt confirmée par le Sénat, Pam Bondi, la toute nouvelle ministre de la Justice de Donald Trump, a mis jeudi 6 février l’une des menaces présidentielles à exécution : intenter des poursuites contre la ville de Chicago et l’Etat de l’Illinois, au motif de leurs politiques de «sanctuaires» pro-immigration, dénoncées comme obstacles à la chasse aux étrangers déchaînée ces dernières semaines par la Maison Blanche, en vue de réaliser la «plus grande opération d’expulsions de l’histoire». Pourquoi Chicago mais pas New York ? Comment la ville la plus cosmopolite au monde et la plus peuplée du pays, sans cesse régénérée de ses origines à aujourd’hui par l’incessant afflux de nouveaux arrivants – licites ou non –, a-t-elle pu passer entre les gouttes, ne pas servir d’exemple ?

C’est, sans doute, que les deux villes, toutes deux des bastions démocrates, n’ont pas tout à fait le même genre de maire. Quand un Brandon Johnson ne cesse de s’élever contre Trump et ses politiques, en particulier sur l’immigration («Je me tiens avec toute la force du gou