Tandis que Donald Trump livrait jeudi 30 janvier à la salle de presse de la Maison Blanche le spectacle d’un monologue médusant sur le tragique crash aérien survenu quelques heures plus tôt – pour blâmer (sans le début d’une preuve) ses prédécesseurs démocrates, les politiques d’inclusion et les minorités en général –, le Capitole, à l’autre bout du Washington Mall, accueillait une tout autre forme de théâtre politique, guère moins fascinant. Les têtes d’affiche s’y appelaient Robert F. Kennedy Jr., Kash Patel, Tulsi Gabbard, soit sans doute les trois bénéficiaires des nominations les plus controversées de la nouvelle administration Trump, respectivement en lice pour diriger le ministère de la Santé, le FBI et les agences de renseignement. Scrutés des heures durant, tous trois ont rivalisé d’efforts pour composer leur visage le plus consensuel et modéré tandis qu’ils passaient simultanément sur le gril de commissions du Sénat, à qui il reviendra in fine de confirmer ou non leur promotion.
La nette majorité dont jouissent désormais les républicains au sein de la Chambre haute (53 sièges à 47) et la pre