Autrefois, quand on était dictateur, on ne le criait pas sur tous les toits. Mais ça, c’était avant. «Je préfère être traité de dictateur que de voir des Salvadoriens se faire tuer dans les rues», a déclaré dimanche 1er juin le président du Salvador, Nayib Bukele. Il célébrait sa sixième année au pouvoir dans un cadre à l’image de sa dérive autocratique : sur l’estrade du Teatro Nacional de San Salvador, face à un parterre de dignitaires acquis à sa cause, tapis rouge et colonnades style Berlin 1936. Le tout diffusé à l’entrée du palais sur des écrans géants pour que les foules qui l’adorent puissent célébrer en chœur leur amour pour sa personne.
Bukele répondait aux critiques, distillées selon lui dans les médias internationaux par ce qu’il estime être des pseudo-militants des droits humains, à la solde des gangs qu’il entend faire disparaître. Des voix qui s’élèvent pour dénoncer