Soulagement sur les campus de Harvard. Saisie en urgence par la plus vieille université des Etats-Unis, la justice a décidé, ce vendredi 23 mai, de suspendre une décision gouvernementale spectaculaire annoncée la veille par la ministre de la Sécurité intérieure, Kristi Noem : la révocation «avec effet immédiat» de la certification du programme Sevis [Student and Exchange Visitor] dont bénéficiait le prestigieux établissement. En d’autres termes, c’est une interdiction d’accueillir des étudiants étrangers lors de la prochaine année universitaire qui avait été prononcée contre Harvard, engagée dans un bras de fer avec l’administration qui l’accuse, sans aucun élément de preuve, de laisser prospérer l’antisémitisme en son sein.
Concrètement, cette décision affectait les candidats à une admission prochaine à Harvard, mais aussi, et surtout, tous ceux qui s’y trouvent déjà. Quelque 6 700 étudiants, soit 27 % du total, risquaient soudain d’être appelés à «se transférer» vers une autre université, selon la formule de la ministre Kristi Noem. Faute de quoi, ils risquaient de se voir priver de leur visa, comme plus de 1 200 étudiants à travers les Etats-Unis d