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Interview

Sommet avec Trump en Alaska : «Poutine fait face à un acteur tout aussi imprévisible que lui»

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Pour Samuel Greene, fondateur de l’Institut de Russie au King’s College de Londres, la réunion en Alaska entre le président américain et son homologue du Kremlin est l’occasion rêvée pour ce dernier de contourner les Européens.
Vladimir Poutine et Donald Trump lors d'une rencontre à Helsinki (Finlande) en 2018. (Pablo Martinez Monsivais/AP)
publié aujourd'hui à 9h28

Lors du sommet qui se tient en Alaska à partir de vendredi 15 août, après plus de trois ans de guerre entre Kyiv et Moscou, Donald Trump pourrait accéder aux demandes, notamment d’annexion de territoires ukrainiens, de Vladimir Poutine. Face à une UE peu stratégique et une Ukraine écartée des discussions, les espoirs de paix sont minces, explique le fondateur et professeur de l’Institut de Russie au King’s College de Londres, Samuel Greene.

Pourquoi Vladimir Poutine a-t-il accepté ce sommet proposé par Donald Trump ?

Ce sommet pourrait bien être une initiative de Poutine lui-même ! Bien sûr, il est présenté comme voulu par Donald Trump, mais cette rencontre ne pourrait guère être mieux conçue pour servir les intérêts de Vladimir Poutine.

D’abord, il se tient sur le sol américain, dans un pays qui a pourtant, sous Biden, salué le mandat d’arrêt international à l’encontre du président russe [mais qui ne reconnaît pas l’autorité de la Cour pénale internationale à l’origine du mandat, ndlr]. Cela annihile l’idée qu’il est