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Stephen Miller, le cerveau malade de Trump derrière la politique anti-immigration américaine

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Le chef adjoint de cabinet du président américain, fidèle parmi les fidèles, est l’un des artisans de la politique d’expulsion massive qui suscite des manifestations à Los Angeles et dans le reste du pays. Et l’un des plus influents penseurs du trumpisme et de sa contre-révolution réactionnaire.
Stephen Miller à la Maison Blanche le 30 mai. (Jacquelyn Martin/AP)
publié le 11 juin 2025 à 18h45

La Californie, Stephen Miller connaît bien. Il est né à Santa Monica, ville côtière collée à Los Angeles où il a grandi à contre-courant de l’ambiance décontractée des plages du Pacifique. Au lieu d’embrasser le bouillonnement multiculturel de la deuxième ville des Etats-Unis, où un tiers de la population est aujourd’hui hispanique, le désormais chef adjoint du cabinet de Donald Trump à la Maison Blanche a développé une haine viscérale du progressisme californien, et à travers lui de l’immigration. «Les étrangers en situation irrégulière ont envahi l’Amérique. Le gouvernement californien a aidé et encouragé cette invasion», disait-il cette semaine sur X, au milieu d’un flot continu de tweets incendiaires sur les migrants «terroristes» qu’il rêve d’expulser.

Comme s’il se vengeait de son Etat de naissance, Stephen Miller est aujourd’hui devenu l’artisan principal de la politique migratoire du président américain. Et le penseur en chef d’une dérive autoritaire