La Californie, Stephen Miller connaît bien. Il est né à Santa Monica, ville côtière collée à Los Angeles où il a grandi à contre-courant de l’ambiance décontractée des plages du Pacifique. Au lieu d’embrasser le bouillonnement multiculturel de la deuxième ville des Etats-Unis, où un tiers de la population est aujourd’hui hispanique, le désormais chef adjoint du cabinet de Donald Trump à la Maison Blanche a développé une haine viscérale du progressisme californien, et à travers lui de l’immigration. «Les étrangers en situation irrégulière ont envahi l’Amérique. Le gouvernement californien a aidé et encouragé cette invasion», disait-il cette semaine sur X, au milieu d’un flot continu de tweets incendiaires sur les migrants «terroristes» qu’il rêve d’expulser.
Comme s’il se vengeait de son Etat de naissance, Stephen Miller est aujourd’hui devenu l’artisan principal de la politique migratoire du président américain. Et le penseur en chef d’une dérive autoritaire