Son mépris n’a décidément pas plu. Steve Bannon, proche allié de l’ex-président Donald Trump, a été inculpé «d’outrage au Congrès» pour son refus de participer aux investigations sur l’assaut contre le Capitole le 6 janvier, a annoncé ce vendredi le ministère américain de la Justice.
L’ancien conseiller de 67 ans, qui avait été l’un des artisans de la campagne présidentielle victorieuse de Donald Trump en 2016 avant de tomber en disgrâce, est poursuivi pour avoir refusé de témoigner et de transmettre des documents à la commission parlementaire spéciale qui enquête sur l’attaque contre le siège du Congrès.
L’étau se resserre autour de Trump
Cette inculpation intervient alors que l’étau se resserre autour de l’ancien président des Etats-Unis. Un dossier judiciaire, rendu public le 30 octobre, a révélé la liste des documents de la Maison Banche liés à l’assaut contre le Capitole que celui-ci cherche à enterrer. Le milliardaire a engagé des poursuites pour bloquer la divulgation de ces fichiers relatifs à l’attaque de ses partisans, pour faire obstacle à la commission parlementaire qui enquête sur son rôle. Trump a invoqué le droit de l’exécutif à garder certaines informations secrètes.
Pour rappel, l’assaut des milliers de partisans du président républicain avait pour but de bloquer la victoire électorale du démocrate Joe Biden, dont l’investiture était prévue le 20 janvier. Un peu plus tôt dans la journée, Donald Trump avait même prononcé un discours devant la foule à quelques centaines de mètres de là, avançant – sans fondement – que l’élection lui avait été volée.