Il a paradoxalement fallu attendre Donald Trump pour que l’un des postes les plus stratégiques du pouvoir exécutif américain soit confié à une femme. Jeudi, le président élu a nommé Susan Summerall Wiles, communément appelée Susie Wiles, au poste de chief of staff, cheffe de cabinet de la Maison Blanche. Le milliardaire doit beaucoup à cette consultante politique qui a dirigé, aux côtés du communicant Chris LaCivita, sa campagne victorieuse.
Trump ne tarit pas d’éloges sur sa plus proche collaboratrice, âgée de 67 ans, qu’il surnomme «Ice Baby». Lors de son discours de victoire, le 6 novembre, à Palm Beach en Floride, Susie Wiles était sur scène. «Elle vient de m’aider à remporter l’une des plus grandes victoires politiques de l’histoire américaine», a salué Trump. Il l’a campée en femme «coriace, intelligente, créative, admirée et respectée partout». Présente, mais discrète, elle a poliment décliné une invitation à parler devant la foule des supporteurs. L’ancien marine Chris LaCivita a donc parlé pour deux. Cette mère de famille conservatrice et républicaine modérée, comme elle aime à se décrire, déteste les projecteurs.
Fine stratège
Susie Wiles, fille du célèbre joueur de football américain Pat Summerall, s’est lancée dans la politique à seulement 22 ans, après un bachelor en lettres à l’université du Maryland. D’abord assistante à la Chambre des représentants du républicain Jack Kemp, ancien coéquipier de son père, elle devient l’une des organisatrice