Elle avait reconnu, la veille, que ses services avaient «échoué» dans leur mission de protéger Donald Trump. La directrice du Secret Service, sous le feu des critiques depuis la tentative d’assassinat contre l’ancien président américain, a démissionné ce mardi 23 juillet, selon plusieurs médias américains. Kimberly Cheatle, 51 ans, affirmait pourtant le contraire lundi devant la commission de supervision de la Chambre des représentants, estimant être «la meilleure personne pour diriger le Secret Service à l’heure actuelle», dont elle était à la tête depuis 2022, après sa nomination par le président Joe Biden.
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Mais les appels à sa démission ont visiblement eu raison de son positionnement. Depuis le 13 juillet, date de l’attentat contre Donald Trump, son service fait face à des critiques sur d’éventuels manquements et défaillances humaines. Auxquelles elle a refusé de répondre, arguant que plusieurs enquêtes étaient en cours. Ce week-end, des médias américains ont rapporté que le Secret Service avait rejeté des demandes de renforcement de la sécurité de l’ex-président par le passé.
Ce service d’élite américain est chargé de la protection des hautes personnalités politiques (comme le président, la vice-présidente, les anciens présidents et leurs familles, les principaux candidats aux élections ainsi que les chefs d’Etat étrangers en déplacement aux Etats-Unis). Sa démission intervient alors que la vice-présidente Kamala Harris, devenue la candidate démocrate présumée à l’élection présidentielle depuis l’annonce du retrait de Joe Biden, se rend ce mardi à Milwaukee (Wisconsin) pour son premier événement de campagne.
Lors de l’audition de Kimberly Cheatle lundi, le républicain James Comer, a assuré que «le Secret Service n’a pas le droit à la moindre erreur dans ses missions». Selon lui, cette institution, qui «compte des milliers d’employés et est dotée d’un budget important», est aujourd’hui devenue synonyme d’«incompétence».
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