De nombreux dirigeants mondiaux ont fait part ce dimanche 14 juillet de leur indignation après la tentative d’assassinat de l’ex-président américain Donald Trump, visé par des tirs et blessé lors d’un meeting en Pennsylvanie la veille. L’ancien pensionnaire de la Maison Blanche a été touché à l’oreille droite. Le tireur présumé et un spectateur ont été tués, deux autres sont grièvement blessés.
Rapidement après cette attaque, des dirigeants du monde entier se sont dressés contre la violence politique et ont envoyé leur soutien aux victimes. A commencer, bien sûr, par le président américain en exercice. «Il n’y a pas de place en Amérique pour ce genre de violence. C’est de la folie ! Et c’est l’une des raisons pour lesquelles nous devons unir ce pays. Nous ne pouvons pas tolérer cela. […] Et tout le monde doit le condamner», a déclaré le président américain Joe Biden, qui a parlé dans la soirée avec son rival à l’élection présidentielle de novembre.
«Une telle violence n’a pas de justification et aucune place dans ce monde», dit Zelensky
A l’unisson, les dirigeants européens ont réagi rapidement. Emmanuel Macron a adressé dimanche ses «vœux de prompt rétablissement» à Donald Trump, déplorant «un drame pour nos démocraties», dans un message posté sur X. «La France partage le choc et l’indignation du peuple américain», écrit le chef de l’Etat français. «Une fois encore, nous sommes témoins d’actes de violence inacceptables contre des représentants politiques», a condamné le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
Le nouveau Premier ministre britannique Keir Starmer s’est dit «consterné» : «La violence politique sous quelque forme que ce soit n’a pas sa place dans nos sociétés et mes pensées vont à toutes les victimes de cette attaque.» Son homologue hongrois Viktor Orban a envoyé «pensées et prières» à Donald Trump «en ces heures sombres».
La Première ministre italienne Giorgia Meloni a indiqué «suivre avec appréhension» la situation en Pennsylvanie et souhaité un prompt rétablissement à l’ex-président américain, espérant que «le dialogue et la responsabilité puissent prévaloir sur la haine et la violence» en cette période électorale aux Etats-Unis. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a également fait part de sa «consternation» et souhaité un «prompt rétablissement» à Donald Trump. «Une telle violence n’a pas de justification et aucune place dans ce monde. La violence ne doit jamais prévaloir», a dit le président ukrainien.
De son côté, Moscou a appelé Washington à faire l’«inventaire de ses politiques d’incitation à la haine» contre «les opposants politiques, les pays et les peuples», se servant de la tentative d’assassinat pour dénoncer le soutien américain à Kyiv. La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova a dénoncé le soutien américain à l’Ukraine, qu’elle accuse de fomenter «des attentats contre le président russe». «Peut-être vaut-il mieux utiliser cet argent pour financer la police américaine et d’autres services censés assurer la loi et l’ordre aux États-Unis ?»
Javier Milei dénonce «la gauche internationale» quand bien même le tireur est enregistré comme républicain
De son côté, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a écrit que lui-même et son épouse Sara étaient «choqués par l’apparente attaque contre le président Trump». «Nous prions pour sa sécurité et son prompt rétablissement», fait savoir le chef du gouvernement d’Israël.
Sur le continent américain, le dirigeant brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a appelé les défenseurs de la démocratie et du dialogue politique à «condamner fermement» l’attaque contre Donald Trump. Dans son style caractéristique, le président argentin d’extrême droite Javier Milei a de son côté blâmé la «gauche internationale» et son «idéologie néfaste». «Craignant de perdre les élections, ils recourent au terrorisme pour imposer leur programme rétrograde et autoritaire», a-t-il affirmé. Et ce quand bien même le tireur est inscrit comme républicain, d’après les registres électoraux de l’Etat.
Le gouvernement du Costa Rica a dénoncé un «acte inacceptable» : «En tant que leaders de la démocratie et de la paix, nous condamnons toutes les formes de violence.» Le président chilien Gabriel Boric a lui aussi condamné les tirs : «La violence est une menace contre les démocraties et elle fragilise le vivre-ensemble. Nous devons tous la rejeter.» «Malgré nos profondes divergences idéologiques et politiques, la violence, d’où qu’elle vienne, doit toujours être rejetée par tout le monde», a souligné le président bolivien Luis Arce.
En Asie, le Premier ministre japonais Fumio Kishida a appelé à «rester ferme face à toute forme de violence qui défie la démocratie», souhaitant lui aussi un «prompt rétablissement» à Donald Trump. «La Chine suit avec attention la situation relative à la fusillade dont a été victime l’ex-président Donald Trump. Le président Xi Jinping lui a exprimé sa compassion et sa sympathie», a indiqué dans un communiqué un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Le Premier ministre indien Narendra Modi s’est lui dit «très inquiet» : «Je condamne fermement cet incident. La violence n’a pas sa place en politique et dans les démocraties. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement.» Quant au Premier ministre australien Anthony Albanese, il a qualifié de «préoccupante» cette attaque, exprimant son soulagement de savoir Donald Trump sain et sauf : «Il n’y a pas de place pour la violence dans le processus démocratique.» Le président taïwanais Lai Ching-te a adressé ses «sincères condoléances» aux victimes, estimant à son tour que «la violence politique sous toutes ses formes [n’était] jamais acceptable dans nos démocraties».
Mis à jour : à 11h30 avec les réactions de Moscou et de Pékin.