Menu
Libération
Récit

Tentative d’assassinat de Donald Trump : un attentat et une campagne qui bascule

Réservé aux abonnés

L’ancien président, candidat républicain à la présidentielle américaine de novembre, a été blessé par balle lors d’un meeting en Pennsylvanie samedi 13 juillet. L’événement est une bascule dans la campagne, entre récupération politique et questions sur la sécurité.

Donald Trump, serrant le poing immédiatement après s'être relevé suite aux tirs essuyés le 13 juillet à Butler, en Pennsylvanie. (REBECCA DROKE/AFP)
ParJulien Gester
correspondant à New York
Publié le 14/07/2024 à 8h01, mis à jour le 14/07/2024 à 20h21

Le feu qui convulsait les mots d’ordre et les promesses furieuses agités dans une campagne présidentielle déjà intensément hors norme aux Etats-Unis a franchi un nouveau seuil dramatique, samedi 13 juillet, quand Donald Trump, ancien président et actuel candidat à la reconquête de la Maison Blanche, a été pris pour cible par des tirs lors d’un meeting en Pennsylvanie. L’Amérique, ses divisions, sa passion autodévorante des armes à feu, sa tradition présidentielle déjà tant de fois ensanglantée (d’Abraham Lincoln à JFK) et brutalisée par d’autres tentatives d’assassinat (de Theodore Roosevelt à Ronald Reagan), est une fois encore rattrapée par la violence qui innerve son histoire moderne comme celle d’aucune autre démocratie de son rang.

En en briguant pour la troisième fois les commandes, après en avoir été déchu en 2020 sans reconnaître alors sa défaite, Trump a édifié sa candidature sur des vœux de vengeance et toute une rhétorique revancharde, incendiaire, déclinée depuis à chaque discours, au gré d’une surenchère ouvertement fascisante. L’attentat auquel il vient de réchapper, en miraculé sai