Ses déplacements, ses paroles et ses gestes sont scrutés. De Beyrouth à Damas, en passant par Amman et Riyad, Tom Barrack semble désormais faire la pluie et le beau temps au Moyen-Orient. Ambassadeur des Etats-Unis en Turquie depuis mai, ce quasi-octogénaire est aussi l’envoyé spécial de Donald Trump en Syrie et au Liban, où il n’y a pas d’ambassadeur américain en poste. En quelques jours, on l’a vu à Paris où il a organisé deux rencontres parallèles sur la Syrie – avec les Kurdes et les Israéliens – après Damas où il se trouvait pour négocier puis annoncer un cessez-le-feu mettant fin à une semaine d’affrontements sanglants dans la région de Sweida entre forces druzes et gouvernement syrien. Entre les deux, l’homme avait fait une halte à Beyrouth pour suivre avec les autorités libanaises le désarmement du Hezbollah. Omniprésent.
A 78 ans, l’homme qui gère désormais tous les dossiers brûlants de la région pour Washington est certes un nouveau venu en diplomatie mais c’est un vieux routier des négociations d’affaires et un compagnon de route de Trump. Comme son «plus grand ami depuis quarante ans», il a fait fortune dans l’immobilier et la finance. Les deux hommes sont liés depuis 1988 quand Barrack avait vendu à Trump l’hôtel Plaza, à New York, pour 407 millions de dollars. Ils sont restés très proches, en affaires et en amitié, si bien que lors de la première candidature de Trump à la Maison Blanche en 2016, le fonds «Rebuilding America Now», créé par Tom Barra