Portland, ses disquaires, sa bière artisanale, sa politique écolo et… des soldats à chaque coin de rue. Donald Trump a ordonné ce samedi le déploiement de l’armée dans la grande ville de l’Oregon, autorisant «l’usage de la force si nécessaire», dans le cadre de sa lutte contre la criminalité dans les métropoles démocrates.
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«J’ordonne au ministre de la Défense, Pete Hegseth, de déployer toutes les troupes nécessaires pour protéger Portland ravagé par la guerre, et nos installations d’ICE [la police de l’immigration, ndlr] assiégées par des antifas et d’autres terroristes intérieurs», a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social. «J’autorise aussi l’usage de la force maximale si nécessaire», a-t-il ajouté, sans toutefois préciser ce qu’il entendait par là.
Et ensuite, Chicago, New York, Baltimore ?
Alors que Portland connaît depuis plusieurs mois des manifestations contre la police de l’immigration, le républicain avait menacé début septembre d’envoyer la Garde nationale dans cette ville du nord-ouest des Etats-Unis, la plus grande de l’Etat, démocrate également.
Il y a deux semaines, Donald Trump avait signé un décret pour déployer les militaires de la Garde nationale à Memphis, dans le Tennessee, justifiant sa décision par la «criminalité» qui sévirait selon lui dans cette ville du Sud. Métropole à majorité noire, Memphis est dirigée par un maire démocrate, dans un Etat tenu par un gouverneur républicain. Et après Los Angeles en juin, les gardes nationaux avaient été déployés mi-août à Washington, la capitale fédérale.
Donald Trump a également menacé d’envoyer des policiers fédéraux et des militaires à Chicago, New York, ou encore Baltimore. Lundi, le président américain a par ailleurs signé un décret classant le mouvement «Antifa», qui rassemble des groupes disparates se réclamant de l’antifascisme, comme «organisation terroriste».