Le chariot est presque vide. Les deux enfants sont assis à l’avant, poussés par leur père, pendant que leur mère étudie le rayon des couches. Elle finit par choisir un gros paquet. Dans un grand supermarché en banlieue de Richmond, en Virginie, la famille Mitchell fait quelques emplettes. «Depuis quelques semaines, nous n’allons plus vraiment dans les magasins, on commande tout en ligne, soit sur les réseaux sociaux avec Facebook Marketplace, soit directement auprès des fabricants», dévoile Eric Mitchell, les mains agrippées au chariot et les yeux rivés sur ses deux fils. «Avec l’entrée en vigueur des droits de douane, on s’est rendu compte qu’on pouvait acheter beaucoup de choses directement, sans intermédiaire. Ça nous revient moins cher et ça évite de payer trop de taxes douanières, révèle l’avocat de 35 ans. C’est ce qu’on a fait pour la poussette, qui vient de Chine, et pour certains des vêtements et chaussures de nos enfants.»
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