Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, il était devenu le bras droit du président américain. En quelques mois, il avait entrepris une casse sans précédent des administrations américaines et le licenciement de milliers de fonctionnaires. Mais le rôle actuel d’Elon Musk au sein du gouvernement Trump serait sur le point de s’arrêter, selon les révélations de Politico publiées ce mercredi 2 avril. Le magazine américain révèle que le président américain a annoncé à son entourage «qu’Elon Musk se retirerait dans les semaines à venir de son rôle actuel de partenaire de gouvernement» au sein du «Département de l’efficacité gouvernementale», surnommé Doge. Et ce même si Trump «reste satisfait» des actions menées par le PDG de Tesla.
«Ce scoop ne vaut rien», a répliqué sur X la porte-parole de l’exécutif américain, Karoline Leavitt. «Elon Musk et le président Trump ont tous deux dit publiquement qu’Elon quitterait son rôle d’employé spécial du gouvernement lorsque son incroyable travail à la tête du DOGE serait fini», a-t-elle ajouté. Un post que l’intéressé a lui-même retweeté accompagné d’un : «Yeah, fake news».
Selon certaines sources, plusieurs personnes à l’intérieur et à l’extérieur du gouvernement se plaignent de l’imprévisibilité du chef d’entreprise, qui constitue pour beaucoup «un véritable obstacle» et «un handicap politique». Lundi, Donald Trump a ainsi suggéré pour la première fois qu’Elon Musk pourrait quitter ses fonctions : «Il est fantastique mais je crois aussi qu’il a une grande entreprise à diriger», avait-il confié lors d’une énième séance de signature de décrets présidentiels. Un haut responsable de l’administration américaine a toutefois confié qu’Elon Musk conserverait probablement un rôle informel de «conseiller» auprès du Donald Trump. Ce changement de poste intervient alors que le statut d’Elon Musk en tant «qu’employé spécial du gouvernement» à la tête du Doge touche à sa fin. Car comme le rappelle Politico, la nomination du milliardaire était associée à une limite de travail, fixée à 130 jours sur une année.
Après cette annonce, l‘action du pionnier des véhicules électriques Tesla a rebondi à la Bourse de New York mercredi, après avoir lâché jusqu’à plus de 6 % à l’ouverture.
Une purge à grande échelle
L’arrivée d’Elon Musk à la tête d’un nouveau ministère de «l’efficacité gouvernementale» était une promesse de campagne de Donald Trump qui a été officialisée quelques jours seulement après son élection. L’homme le plus riche de la planète, qui avait largement arrosé la campagne du républicain, devait «démanteler la bureaucratie gouvernementale, sabrer les régulations excessives, couper les dépenses inutiles, et restructurer les agences fédérales», expliquait à l’époque Trump dans un communiqué.
Au pouvoir, Elon Musk a organisé une véritable purge à grande échelle. Des dizaines de milliers de fonctionnaires américains ont été licenciés, et de nombreuses agences, ONG et ministères ont vu leur budget drastiquement réduit – même un fonds de dotation pour les victimes du 11 Septembre s’est retrouvé soudainement amputé d’une partie de ses subventions. Si cette agressivité séduit les fans américains du multimilliardaire, elle a aussi participé à écorcher plus encore son image. Depuis son entrée au gouvernement, les attaques visant son entreprise, Tesla, se sont ainsi multipliées un peu partout dans le monde.
Mis à jour : à 7h09 avec le démenti d’Elon Musk.