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Libération
Extrême droite

Trump cible les migrants qui «empoisonnent le sang» des Etats-Unis, avant de se défendre d’imiter Hitler

L’ancien président américain et candidat à la présidentielle 2024, largement en tête dans les sondages pour les primaires républicaines, s’enfonce toujours plus loin dans l’ignominie.
Donald Trump en meeting à Reno, dans le Nevada, le 17 décembre 2023. (Justin Sullivan /AFP)
publié le 21 décembre 2023 à 17h34

Toujours plus loin dans l’ignominie. Sous le feu des critiques pour plusieurs nouveaux propos crasseux sur les migrants et empêtré dans de nombreuses affaires judiciaires, Donald Trump a rejeté toute comparaison avec Adolf Hitler.

Mardi soir, l’ex-chef d’Etat américain et candidat à sa réélection en 2024 avait affirmé mardi 19 décembre lors d’un meeting dans l’Iowa que les migrants «détruisent le sang de notre pays, c’est ce qu’ils font, et ils détruisent notre pays».

Donald Trump avait déjà tenu des déclarations similaires sur les migrants au cours du week-end, provoquant des réactions scandalisées, certains y voyant une allusion à des propos d’Adolf Hitler dans Mein Kampf.

«Ils n’aiment pas quand je dis ça, a rétorqué Trump auprès de ses partisans. Ils disent : «Oh Hitler a dit ça», mais d’une façon très différente.» Et le milliardaire de balayer : «Je n’ai jamais lu Mein Kampf.»

«Ceci n’est pas une coïncidence»

Un compte affilié à l’équipe de campagne de Joe Biden a toutefois publié mercredi après-midi un montage comparant trois citations de Donald Trump à celles du dictateur nazi. «Ceci n’est pas une coïncidence», a estimé le camp Biden en légende de la publication.

La rhétorique toujours plus violente de Donald Trump, largement en tête dans les sondages pour les primaires républicaines, place les responsables de son parti dans une situation hautement inconfortable. A commencer par le ténor républicain du Sénat, Mitch McConnell, qui a dénoncé publiquement les remarques de l’ancien président mardi.

Mi-novembre, Donald Trump avait également comparé ses opposants politiques à de la «vermine». L’équipe de campagne de Joe Biden l’avait alors accusé «d’imiter le langage autocratique d’Adolf Hitler et de Benito Mussolini».

Lors de sa première campagne pour la présidentielle, en 2015, Donald Trump avait déjà choqué avec ses propos sur des migrants clandestins «violeurs». Il avait alors promis de construire un immense mur le long des 3 000 kilomètres de frontière qui sépare le Mexique des Etats-Unis pour empêcher les migrants d’entrer sur le sol américain. Un projet qui n’a jamais abouti.