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Droit d'asile scientifique

Trump contre les scientifiques : dans les universités françaises, l’élan d’accueil des chercheurs américains freiné par l’austérité

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La communauté scientifique peine à suivre l’exemple d’Aix-Marseille Université pour proposer un accueil aux chercheurs et enseignants empêchés d’exercer par Trump. Faute de moyens, les regards se tournent vers l’UE.
Des étudiants et chercheurs français se mobilisent devant l'université de Bordeaux en soutien à la communauté scientifique américaine, le 7 mars 2025. (Romain Perrocheau /AFP)
publié le 14 mars 2025 à 18h22

L’attente est énorme. Aux Etats-Unis, beaucoup de scientifiques envisagent sérieusement de quitter le pays face à la censure et aux coupes budgétaires orchestrées par le duo Trump-Musk. Aix-Marseille Université a reçu plus de cinquante candidatures à son programme Safe place for science, lancé le 5 mars, qui se propose d’accueillir les chercheurs persécutés outre-Atlantique. «Il fallait le faire. J’ai été très choqué par la violence de ce que vivent nos collègues américains. Aix-Marseille Université devait être à la hauteur du moment», explique son président, Eric Berton, vendredi 14 mars.

Le responsable a débloqué jusqu’à quinze millions d’euros pour proposer un contrat de trois ans à une quinzaine de chercheurs. Chacun se verra doter de 800 000 d’euros, salaire compris, pour disposer d’un vrai environnement de travail. L’accueil est pensé avec la chambre de commerce et les autres acteurs locaux pour proposer des emplois aux