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Libération
Descente de police

Etats-Unis: Donald Trump perquisitionné à Mar-a-Lago, la droite américaine prend feu

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Des agents du FBI ont perquisitionné lundi l’une des demeures de l’ex-président en Floride, dans le cadre d’une enquête judiciaire sur ses archives. Une procédure inédite à l’encontre d’un ancien chef de l’Etat américain, qui a fait basculer ses supporters dans une rage sans borne.
Une voiture de police à l'extérieur de la résidence de Donald Trump, à Mar-a-Lago (Floride), le 8 août. (Giorgio Viera/AFP)
par Julien Gester, correspondant à New York
publié le 9 août 2022 à 7h56
(mis à jour le 9 août 2022 à 8h07)

Le jour ne s’était pas encore levé sur Palm Beach, lundi matin, quand une trentaine d’agents du FBI se sont présentés avec un mandat de perquisition à la grille du domaine Mar-a-Lago, l’extravagante demeure floridienne de Donald Trump. Ils auraient ensuite passé plusieurs heures sur les lieux, à arpenter plusieurs pièces, fait ouvrir un coffre-fort, vide selon le clan Trump, et saisi de nombreuses caisses de documents. «Rien de tel n’était jamais arrivé à un président des Etats-Unis auparavant», a protesté quelques heures plus tard l’ancien résident de la Maison Blanche dans un long communiqué ulcéré, évoquant une «descente» en son «magnifique foyer», placé en état de «siège» et «occupé» par les agents fédéraux, alors qu’il était absent. Et personne ne contredira Donald Trump sur le premier point : aucun de ses prédécesseurs n’avait jamais essuyé pareil affront. Mais ce président-là, de sa campagne victorieuse au déni de sa déchéance quatre ans plus tard, a habitué son monde à déjouer et éclipser toute forme de normes historiques.

Selon la loi, un tel mandat n’a pu être obtenu par les enquêteurs du FBI qu’avec l’accord d’un juge fédéral, et sur la base du principe de la «cause probable» – soit à la condition que le magistrat estime non seulement vraisemblable qu’un crime ait été commis, mais aussi