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Etats-Unis

Tuerie d’Atlanta : la communauté asiatique dénonce une montée de la violence raciste

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Depuis le début de la pandémie et la mise en cause du «virus chinois» par Donald Trump les Américains d’origine asiatique sont de plus en plus stigmatisés. Pour beaucoup, la tuerie qui a eu lieu mardi n’est que l’ultime étape d’un racisme davantage institutionnalisé.
Une manifestation contre le racisme anti-asiatique, mercredi, lors d'un rassemblement dans le quartier de Chinatown à Washington DC. (Alex Wong/AFP)
publié le 18 mars 2021 à 17h35

Il aura fallu une cavale meurtrière pour que la haine envers les Asiatiques ne devienne enfin un sujet d’importance majeure dans le débat public américain. Ce mardi soir, aux abords d’Atlanta dans l’Etat de Géorgie, huit personnes ont perdu la vie, froidement abattues par balles dans des salons de massage. Parmi les victimes, sept femmes, dont six d’origine asiatique. Robert Aaron Long, le principal suspect interpellé après plus de deux heures de course-poursuite, se présente comme un «obsédé sexuel» soucieux de supprimer «la tentation» que représentaient pour lui les masseuses, et nie tout mobile raciste. De par les salons visés, et l’origine des personnes qu’il a tuées, sa course funeste a fortement touché la communauté asiatique américaine.

«Nous sommes très inquiets de la montée des violences et des discriminations que nous voyons depuis un an, motivée par des rhétoriques politiques racistes», dénonce Sam Park, un avocat démocrate élu à la Chambre des représentants de Géorgie, au micro de CNN. Depuis l’apparition du Covid-19, dont les premiers cas ont été détectés en Chine, de nombreuses associations pointent du doigt la stigmatisation des Asiatiques tout autour du globe.

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