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Analyse

Ukraine, Gaza, Chine… pour Joe Biden, un bilan diplomatique en demi-teinte

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Guerre au Proche-Orientdossier
Si le président américain, à la veille de son départ de la Maison Blanche, est loué pour avoir renforcé nombre d’alliances et orchestré l’appui occidental à l’Ukraine, son mandat restera terni par son soutien inconditionnel à la guerre dévastatrice menée par Israël à Gaza.
Volodymyr Zelensky et Joe Biden à la Maison Blanche, le 21 septembre 2023. (Kevin Lamarque/UPI/Newscom/SIPA)
publié le 13 janvier 2025 à 19h42

Ce n’est pas le moindre des paradoxes. Président le plus expérimenté en politique étrangère de sa génération, forgé par des décennies au Sénat et huit ans dans l’ombre de Barack Obama, Joe Biden n’a pourtant jamais ambitionné d’être un président-diplomate. Son véritable projet était intérieur : redessiner l’Amérique au profit de sa classe moyenne. Lors de la campagne de 2020, face à une nation meurtrie par le Covid-19 et les séquelles plus anciennes d’une mondialisation sans frein – terreau de l’élection de Donald Trump quatre ans plus tôt –, Biden se rêve en nouveau Roosevelt, capitaine d’un Etat protecteur et bâtisseur.

Reflet des frustrations d’un peuple américain lassé par deux décennies de guerres coûteuses en vies brisées et en milliards dilapidés, sa diplomatie se veut le prolongement de ce projet intérieur. «Chaque action que nous entreprenons à l’étranger doit être menée en ayant à l’esprit les familles de travailleurs américains. La promotion d’une politique étrangère en faveur de la classe moyenne exige que l’on se focalise d’urgence sur notre renouveau économique intér