Avec sa prudence et son humilité habituelles, Donald Trump avait annoncé la date probable du retour d’Evan Gershkovich, le journaliste du Wall Street Journal détenu en Russie depuis un an et demi. Imaginant un remake hollywoodien de la libération des otages de Téhéran en janvier 1981, dans les minutes suivant le serment de Ronald Reagan, Trump clamait que le deal serait conclu au lendemain de sa victoire du 5 novembre, ou «au plus tard, avant son investiture». Il en a été quitte pour regarder, jeudi 1er août à 23 h 30, son adversaire honni d’hier, Joe Biden, et sa nouvelle rivale, Kamala Harris, savourer ensemble l’arrivée des prisonniers Evan Gershkovich, de l’ex-marine Paul Whelan et de la journaliste russo-américaine Alsu Kurmasheva, sur la piste de la base militaire Andrews, près de Washington.
A la Maison Blanche, en début d’après-midi, entouré des proches des prisonniers, le président en exercice avait déjà célébré une revanche spectaculaire au double affront de son débat raté du 27 juin et du retrait de sa candidature pour novembre. Ce qu’il décrit comme «un fait d