Du gouvernement à la prison sans passer par la case départ. Capuche sur la tête et sweat gris sur les épaules, les images d’Edwin Characayo accompagné de deux policiers font le tour des médias boliviens depuis mercredi. La veille au soir, le ministre du Développement rural et des terres avait été arrêté en plein centre de La Paz par les forces spéciales de la lutte contre le crime (Felcc) aux côtés d’Hiper Garcia, le directeur du développement rural de son propre ministère… et d’un sac à dos contenant plus de 20 000 dollars en liquide.
Dans une conférence de presse dont certains extraits ont été partagés sur les réseaux sociaux du gouvernement, musique épique et photos d’Edwin Characayo en fond, le ministre de l’Intérieur Eduardo del Castillo explique que son ex-collègue a été appréhendé «en flagrant délit de corruption, coercition, abus de position pour favoriser un secteur». Des actes qui n’ont «pas leur place dans notre gouvernement». «Nous sommes face à une organisation criminelle, il n’y a pas d’autres mots, qui a été démantelée», a renchéri dans l’après-midi le ministre de la Justice, Ivan Lima.
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— Ministerio De Gobierno Bolivia (@MindeGobierno) April 14, 2021
El ministro de Gobierno, Eduardo Del Castillo, informó que efectivos de la Fuerza Especial de Lucha Contra el Crimen (FELCC), aprehendieron en flagrancia de actos de corrupción al ministro de Desarrollo Rural y Tierras, Edwin Characayo Villegas. pic.twitter.com/mSFNLkVphR
Selon diverses sources policières citées par les médias locaux, et plusieurs membres du gouvernement, le ministre aurait été au cœur d’un réseau de corruption qui visait à favoriser, en échange de