Glen Rogers a 62 ans, dont vingt-sept passés dans le couloir de la mort aux Etats-Unis. Ce jeudi 15 mai à 18 heures (minuit à Paris), il doit être exécuté dans la prison d’Etat de Raiford, en Floride. Ancien chauffeur de bus originaire de l’Ohio, il a été condamné pour avoir tué en 1995 une femme de 34 ans qu’il avait rencontrée dans un bar le soir des faits (et soupçonné du meurtre de plusieurs autres personnes, notamment des femmes, ce qui lui a valu le surnom de «Casanova Killer» dans la presse américaine) - ainsi qu’une autre condamnation à mort, prononcée en 1999 en Californie.
Jusqu’au bout, ses avocats ont tenté de le sauver. Leur client, ont-ils fait valoir, souffre d’une maladie sanguine grave, la porphyrie, et l’injection létale administrée aux mis à mort en Floride risque en conséquence de lui causer des «souffrances inutiles». Après le rejet de leur recours par la justice étatique, le 9 mai, les avocats ont formulé une nouvelle demande de sursis, cette fois auprès de la Cour suprême fédérale. Elle a également été rejetée, ce mercredi.
«Regain des exécutions»
En plus de celle de Glen Rogers, trois autres exécutions sont attendues aux Etats-Unis dans la semaine à venir. Celle de Matthew Johnson à Huntsville (Texas) mardi, celle de Benjamin Ritchie à Michigan City (Indiana) le même jour, et enfin celle d’Oscar Smith à Nashville (Tennessee) jeudi. Ce programme macabre, qui dépend encore de l’aboutissement d’une série de recours judiciaires, pourrait porter à 19