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Libération
Vu de Bogotá

«Une partie du pays respire un peu mieux» : en Colombie, l’ancien président Uribe condamné

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L’ex-chef d’Etat conservateur a été condamné, lundi 28 juillet, pour subornation de témoins et fraude, risquant douze ans de prison. L’issue d’une longue procédure judiciaire, qui a vu le pays se déchirer entre partisans d’un «pacificateur» à la «main ferme» et opposants à un «assassin mafieux».
Alvaro Uribe, à Bogotá en 2014. ( John Vizcaino/Reuters)
publié le 29 juillet 2025 à 15h47

Coupable. Les chefs d’accusation peuvent sembler minimes mais la décision, historique, est tombée lundi 28 juillet. A 73 ans, l’ancien président colombien Alvaro Uribe a été déclaré coupable de subornation de témoins et de fraude procédurale par le tribunal de Bogotá au terme d’une longue procédure, à laquelle il assistait en visioconférence. Pour les Colombiens, cette décision de justice constitue un tsunami politique et moral à moins d’un an de l’élection présidentielle. Leader du Centre démocratique (droite sécuritaire), l’un des partis les plus opposés au président de gauche élu en 2022, Gustavo Petro, Alvaro Uribe est le premier ancien président colombien à être condamné.

Dans le centre de la capitale, des centaines